Un marché de niche à valeur ajoutée
Le marché du sorgho Blanc est un marché très étroit avec peu d’intervenants et qui concerne essentiellement l’Europe du Nord. Les graines de sorgho blanc sont mélangées à d’autres graines pour être utilisées en agrainage des oiseaux des villes et jardins pendant l’hiver.
Les exigences qualité sont très strictes pour satisfaire ce marché (couleur, impuretés, humidité).
La production est essentiellement concentrée sur le val de Loire et sporadiquement le sud-ouest. Ce marché est très sensible aux fluctuations de surfaces et nécessite donc la mise en place de démarches filières pour garantir la juste rémunération des acteurs de la chaine de production.
Quelques essais de mise en place d’une filière alimentation humaine sont en cours.
Une conduite culturale classique d’un sorgho mais une fin de cycle déterminante
L’itinéraire technique du sorgho blanc est similaire à celui d’un sorgho classique roux. Le semis doit se réaliser dans une période allant de fin avril au 15 mai avec pour objectif de récolte le 10-15 octobre pour les variétés très précoces adaptées au Val de Loire. Le désherbage et la gestion de l’irrigation sont ensuite les éléments clefs de cette culture même si pour l’irrigation, la plante est peu exigeante. Comparativement au maïs une seule irrigation bien positionnée est souvent suffisante pour obtenir des rendements rémunérateurs et dans les sols profonds à bonne réserve hydrique, la culture en sec est largement possible.
Le point essentiel qui différencie le sorgho blanc des variétés de sorgho roux est l’optimisation de la récolte. La valeur du sorgho blanc réside dans la blancheur de la graine. Il est donc indispensable de caler la date de récolte en fonction de ce critère. Toute période humide à partir de la maturité du grain entraine une coloration jaune ou grise des graines qui de fait perdent en qualité commercialisable. Il est donc préconisé de récolter le sorgho blanc à une humidité plus élevée que le sorgho roux afin de garantir cette blancheur.
Un travail au silo très différent de celui du sorgho roux ou du maïs
Contrairement au maïs grain ou sorgho roux, le temps est compté au silo pour préparer la graine avant l’expédition vers le client final. En effet, au-delà de la qualité de la récolte qui est déterminante, le sorgho blanc demande à être rapidement travaillé une fois arrivé dans les silos de stockage. En effet, le phénomène de jaunissement ou l’apparition d’une couleur grisâtre connus au champ peuvent se développer également au silo. Un séchage lent à température modérée est indispensable. Le triage des impuretés l’est également pour éviter une re-contamination dans les cellules de stockage.