De tous temps cultivé en Amérique latine, cette plante de la famille des chénopodiacées est depuis les années 1970 produite dans d’autres régions du monde. Des productions sont installées aux Etats Unis, au Canada et en France. Il n’en reste néanmoins que le Quinoa est essentiellement produit à l’échelle de la planète dans 3 pays Andins : le Pérou, la Bolivie et dans une moindre mesure l’Equateur.
Auparavant destiné quasi exclusivement à la production vivrière, le Quinoa connait depuis 2010 une forte croissance de sa production dans le sillage d’une consommation mondiale en développement. En effet, outre les recommandations anecdotiques de la NASA sur l’intérêt de cette graine dans le cadre de productions extra-terrestres (J), le Quinoa est reconnu par la FAO comme une graine à la composition équilibrée en éléments nutritifs et préconisée dans le cadre d’une alimentation variée.
En 2013, la même FAO a lancé l’année internationale du Quinoa donnant un coup d’accélérateur à la production. A tel point que les 3 années suivantes sont signe de surproduction à l’échelle mondiale. Depuis 2017, un équilibre est trouvé entre production et consommation, ce qui permet la stabilisation des cours de cette graine.
Une culture exigeante parfois à risque
Le Quinoa est une plante dicotylédone classée dans au niveau réglementaire avec les céréales alors qu’elle est de la famille des Epinards et des Betteraves.
C’est une plante de printemps dont la culture repose essentiellement sur 3 éléments :
- Une bonne préparation de sol avant le semis
- Un accès non limitatif aux éléments nutritifs
- Une gestion optimisée de la récolte
Le quinoa est une graine de 2mm de diamètre avec peu de réserves. Il est donc primordial de la mettre en bonne conditions pour assurer sa germination et la levée rapide de la plante. Un travail fin avec si possible des faux semis parait indispensable pour garantir une bonne levée. C’est une plante relativement gourmande en élément nutritif, il faut être en mesure de l’alimenter de façon régulière pendant son cycle végétatif. Enfin, afin de ne pas subir d’égrenage à la récolte choisir le bon stade et les bonnes conditions climatiques est déterminant.
Sa culture en France se réalise sans Herbicide et sans Fongicide, il est donc courant de voir apparaitre des plantes concurrentes dans les parcelles. Le choix d’une parcelle propre est essentiel pour un bon comportement de la plante pendant son cycle et une récolte conforme en impuretés. Il est impératif de gérer l’adventice invasive très préjudiciable qu’est le Datura. Cette plante toxique, malheureusement présente de manière régulière dans nos régions, ne doit pas se retrouver dans les récoltes de quinoa sous peine de refus de la marchandise. Des outils d’accompagnement de la production sont désormais mis en place pour éviter cette problématique.
Les atouts de la production Angevine de Quinoa
La Production de Quinoa de la CAPL est un exemple d’introduction réussie d’une plante en démarche filière sur le territoire Français. La culture est aujourd’hui durablement implantée dans les assolements des producteurs et la raison n’a rien à voir avec le hasard :
- Il a fallu plusieurs années pour caler l’itinéraire technique de cette production. Parfois des échecs, des fausses pistes, mais également de vraies réussites et des essais permanents afin d’atteindre une production rémunératrice et de qualité. C’est grâce à l’effort et l’investissement de tous les maillons de la chaine à commencer par les producteurs que la production est plus régulière.
- Le travail de recherche variétale de la société Abbottagra partenaire de CAPL a été déterminant dans l’obtention de variétés performantes et adaptées à notre terroir. Aujourd’hui, les graines sont plus blanches, plus grosses, noires ou rouges, de quoi fournir des consommateurs toujours plus exigeants.
- La filière dispose également d’un autre atout avec un outil de travail de la graine spécialisé et une logistique de récolte rodée. Ces particularités permettent de garantir des puretés spécifiques > 99.95% ainsi que l’absence de gluten.
- Dès le lancement des premiers tests de production en 2009, les producteurs ont répondu présents et ont accompagné les évolutions que les consommateurs ont demandé. Depuis, ils sont devenus des spécialistes de cette culture qui a intégré les rotations culturales.